Marques et identité sonore
Le son d'un moteur est un élément important du marketing pour les véhicules de loisir ou de prestige, y compris pour les véhicules dont l'identité acoustique plus ou moins artificielle pourrait être associée à l'ensemble des modèles d'une marque.
Certains constructeurs auto et moto ont tenté en vain de déposer une marque sonore (comme un copyright) pour valoriser et protéger les qualités acoustiques particulières de leur moteur, par exemple :
- Harley Davidson qui était à l'origine la seule marque à produire des bicylindres 4 temps en V à 45° à maneton unique, en procès avec Honda lorsque ce dernier a produit à son tour un bicylindre en V avec maneton unique et aboutissant à un rythme d'explosions et une sonorité très proches malgré les différences associées au système d'admission et d'échappement, au rapport alésage/course, et au système et diagramme de distribution.
- Porsche, pour le son de ces véhicules électriques
L'enregistrement d'une marque sonore nécessite en effet de démontrer le caractère distinctif du produit ou service et de fournir une représentation du son (fichier au format audio mp3 et non plus la portée musicale imposée précédemment), le consommateur devant pouvoir identifier l'origine commerciale du produit ou service sans confusion possible avec d'autres marques.
Par exemple le son d'ouverture d'une canette de boisson (qui avait fait l'objet d'un dépôt de marque sonore)
est considéré comme purement technique et fonctionnel sans caractéristique intrinsèque propre par rapport à une canette d'une autre marque.
Pour les moteurs thermiques, dont la sonorité naturelle dépend essentiellement du type de combustion et des intervalles d'allumage associées à l'architecture moteur, l'obtention d'une marque sonore reviendrait finalement à obtenir l'exclusivité d'une architecture, d'un calage moteur, voire d'une géométrie d'échappement !